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union européenne - Page 10

  • Pascale serait de droite... et ça la contrarie...

    Bah crotte alors !!! Sur la dernière note, le débat s'est engagé dans les commentaires sur le fait de savoir si le clivage gauche-droite était pertinent ou pas... Bon, Pascale, elle, elle pense que c'est un clivage pertinent, juste au moins parce que sentimentalement elle le sent en elle, mais on ne va pas s'étaler sur le sujet....

    Mais....qu'un membre éminent du PS qui a mis un commentaire- ce dont elle est honorée, parce qu'elle sait d'où il parle au PS- laisse entendre que le fait d'être souverainiste ( assimilé dans le commentaire à "nationaliste"...) est un marqueur de droite, ça, ça lui tord les tripes....

    Voui voui voui...."Souverainiste"... c'est vrai qu'on est bien embêté avec ce mot.... n'empêche.... Si "souverainiste" suppose le fait qu'il semble important à la personne qui s'en revendique de soutenir qu'en dernier ressort la souveraineté populaire est l'élément déterminant de la démocratie, je m'en renvendique. Si par souveraineté populaire on entend le fait que le peuple doit être souverain, que toute décision doit donc découler de son pouvoir, je m'en renvendique. Si par cela, on entend que le peuple ne saurait se soumettre au pouvoir d'élites prétendument éclairées, que le débat démocratique doit simplement exister sur toute question et ne pas être confiné à des instances non-élues ( Union européenne, OMC, G20) où prévaut la négociation de type diplomatiq ue, je m'en revendique.  Si être souverainiste, c'est simplement  en fait réclamer ne serait-ce que leséléments primodiaux de la démocratie ( souveraineté du peuple, libération d'un pouvoir oligarchique, logos et agora, autrement dit organisation d'un débat réellement démocratique), alors je suis souverainiste. Si être souverainiste, c'est penser que le cadre d'expression de la démocratie, c'est la Nation, je suis souvenrainiste - mais que ceux qui récusent ce mot m'expliquent les modalités d'organisation d'une démocratie réelle ( qui suppose logos et agora) dans un cadre supra-national, je veux bien apprendre... Souverainiste... et pas nationaliste! Patriote sans doute, même si la notion peut sembler obsolète... Et vraiment pas de droite- même si je puis avoir de l'estime pour certaines personnes de droite...

    Décidément, le PS n'aura donc rien appris de la crise qui a souligné plus que jamais le fait que la mondialisation ( qui est un construit et non un état de nature...) est antinomique avec la démocratie en ce qu'elle a transféré aux puissances d'argent le pouvoir de décision concernant l'organisation économique et sociale des différentes nations, crise qui a souligné aussi  le fait que dès lors la notion de démocratie était de facto obsolète et le restera tant que l'on n'aura pas fait rentrer dans leur lit - par la contrainte réglementaire- ces forces d'argent, et que le seul cadre qui le permettrait est la cadre national ( euh...vous avez vu que l'Union Européenne ou le G20 a pris des mesures de réglementations, vous? Les Etats-Unis, en tant que nation, eux, oui...).

    Le PS se prendra encore une raclée parce qu'il n'est justement pas souverainiste, parce qu'il conchie de facto la démocratie et la souveraineté populaire, parce qu'il croit toujours en un internationalisme mal compris et mal venu qui laisse libre cours aux forces d'argent, parce qu'en cela il obère toute possibilité de politiques de gauche, parce que dans ses positionnements irréalistes il insulte l'intelligence des citoyens qui ont une compréhension des enjeux internationaux plus élevée qu'il ne le pense...

    Et on me dit qu'en votant PS je n'aurai sans doute pas tout ce que je veux, mais que je n'aurai pas ce que je ne veux pas....Mais avec le Ps, j'ai déjà eu tout ce que je ne voulais pas ! L'ouverture du marché des capitaux, Maastricht, le Traité de Lisbonne voté grâce à une modification de la Constitution avalisée de fait par les socialistes, la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux permise par l'ouverture des frontières, Lamy en grand prêtre du libre-échange et DSK au FMI, entre autres, entre autres....

    Allez, je vous dis les choses.... C'est parce que je suis de Gauche que je suis souverainiste....ou mieux... c'est pour pouvoir me revendiquer de Gauche et de politiques sociales progressistes que je suis souverainiste. Mais si on me prouve que l'on peut mener des politiques de Gauche - et en particulier LA politique de Gauche qui me semble essentielle, une politique de plein-emploi - d'une part dans une économie ouverte et d'autre part dans le cadre européen tel qu'il est pour de vrai avec les rapports de force qui y existent pour de vrai comme diraient les gosses, je veux bien cesser de l'être. A vos claviers pour me convaincre !

     

     

  • Jacques Sapir : L’euro peut-il encore être sauvé ?

    Cadeau de Nouvel An, un nouveau texte de Jacques Sapir.

    Pas eu encore le temps de le lire parce que je suis en train d'astiquer mes ballerines pour la fête de ce soir.... mais je ne doute pas que ce soit intéressant... Il est là http://lebondosage.over-blog.fr/article-jacques-sapir-l-euro-peut-il-encore-etre-sauve-63978240.html et en .doc pour l'imprimer et le lire à tête reposée.

    Je profite de ce billet pour vous signaler un débat intéressant entre Laurent Pinsolle et Hervé Nathan dont on peut suivre les tenants et aboutissants à partir des liens de cette page et trois nouvelles livraisons de Malakine sur son blog qui méritent lecture (et les deux billets suivants).

    Bonne fête de ce soir à vous !

  • L'Union Européenne et les investissements chinois en Europe...

    La naissance de l'Union européenne aura eu cet effet assurément de faire perdre de vue l'intérêt national....

    Oups !!! J'ai dit un gros mot!!!!!!! Mince mince mince.... on est tous frères, une humanité toute entière toute humaine, sans rapport de forces ( sinon la force acceptée des Etats-Unis, garants de la paix du monde, notre grand frère à tous...), la fin de l'Histoire, qu'ils disaient, la gouvernance mondiale pour le bien de tous tous tous, la mondialisation heureuse comme a dit d'aucun....

    Bon... n'empêche que si ceux qui nous chantent l'air de l'Union européenne bienheureuse sont assez sots pour défendre l'ouverture la plus grande au monde des nos économies, les autres le sont moins... Et que l'UE commence à s'en apercevoir....

    Bon... je vous raconte.... J'étais sur l'autoroute, de retour de chez ma mère..., et mes yeux tombent sur un titre des Echos: http://www.lesechos.fr/journal20101228/lec1_international/0201031796572-bruxelles-veut-controler-les-investissements-chinois-en-europe.htm. On y apprend ceci : " Le commissaire européen à l'Industrie, Antonio Tajani, s'inquiétait hier, dans un entretien au quotidien allemand « Handelsblatt », de l'influence chinoise croissante dans l'industrie européenne. « Les entreprises chinoises qui en ont les moyens achètent de plus en plus d'entreprises européennes disposant de technologies clefs dans des secteurs importants, justifie le commissaire. Il s'agit d'investissements, mais, derrière, il y a aussi une stratégie politique, à laquelle l'Europe doit répondre politiquement. Antonio Tajani suggère de mettre en place « une autorité chargée d'examiner les investissements étrangers en Europe ».

    Tu m'étonnes qu'il neige !!! Parce qu'au détour d'un autre article trouvé à mon retour, j'apprends d'une part que les Etats-Unis ont un Comité sur l'investissement étranger  créé en  1975 pour empêcher les pétromonarchies de s'emparer des joyaux industriels américains et renforcé en 1988 pour contrer les ardeurs japonaises... et d'autre part que Pékin empêche les étrangers d'acquérir de nombreuses firmes nationales... Nous, on en est à s'interroger sur l'idée éventuellement de faire quelque chose.... Bah oui, on est benêts ou on ne l'est pas!!!

    Mais bon... Mardi, le ministre allemand de l’économie, Rainer Brüderle, a  appelé les Européens à ne pas prendre de «mesures précipitées», d'après http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2450469&rubId=4079.

    Eh oui... Ne nous précipitons pas.... vendons nos technologies de pointe... Il n'y a pas de soucis....

  • Jacques Nikonoff : "L’européisme est à l’Europe ce que le nationalisme est à la nation"

    Ce que j'aimais bien chez Jacques Nikonoff, souvent interviewé dans Des Sous, c'est son art de la formule qui dessille les yeux... Et dans son dernier discours, une formule éclairante, il en a une belle, qui à la fois désacralise la notion d'Europe, et revalorise celle de Nation...

    Car l'européisme, cette volonté de placer l'Union européenne au-dessus de toute chose, de la sacraliser,  est, je le crois, la vraie plaie de la pensée actuelle. Une plaie qui obère les capacités de penser une alternative, de comprendre les enjeux internationaux au niveau mondial, une plaie qui pousse à l'impuissance et au renoncement à la démocratie...

    C'est vilain, très vilain de ne pas sauter sur sa chaise en criant "L'Europe, l'Europe, l'Europe" ! D'accord, mais alors rendez-vous dans 50 ans, peut-être moins, quand nos pays auront été économiquement dépecés, nos systèmes de protection sociale détruits,  notre industrie réduite à néant, et la place de notre continent dans l'équilibre économique et géopolitique mondial perdu à jamais... L'Union  Européenne peut mener une autre politique que néo-libérale, une politique plus soucieuse des citoyens que des banques et des firmes multinatinales : prouvez-le moi !

    En-dessous, vous trouverez une partie du discours de Jacques Nikonoff. Le texte en entier est là : http://www.m-pep.org/spip.php?article1956. Il y décortique un article du Monde sur les risques liés à la sortie de l'Euro d'un pays "périphérique"...  et en profite pour à nouveau sortir une formule ébourrifante ... A lire !

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  • Frédéric Lordon: y'a de la cata à l'horizon...

    Il fait froid, il neige... Bonne raison pour lire le dernier texte de Frédéric Lordon, un texte en date du 2 décembre, là sur son blog: http://blog.mondediplo.net/2010-12-02-Ne-pas-detruire-les-banques-les-saisir.

    Il y a toujours plusieurs façons de lire un texte, d'être attentif à tel ou tel passage, suivant ce que le lecteur a lu avant, ses interrogations, ce qu'il sait déjà de l'auteur...

    Moi, ce que j'ai toujours gardé dans l'esprit depuis Mars 2009, c'est un passage de l'interview qu'il m'avait accordée et qui disait en substance que, s'il y avait eu à l'automne 2008 krach bancaire généralisé, on aurait eu intérêt à avoir stocké les sacs de patates dans sa baignoire, parce que pour retirer ses sous à la banque, faudrait pas y compter...

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  • Jacques Sapir : la véritable rupture.

    Autre chouchou de Pascale, Jacques Sapir.... Bon bon bon bon, on ne peut pas dire que les grands médias lui ouvrent souvent leurs colonnes ou ondes...et ils ont tort, parce qu'il est de ceux qui vivifieraient le débat démocratique....

    Jacques Sapir travaille... Jacques Sapir produit.... et ses textes sont là: http://www.medelu.org/spip.php?rubrique16. Le dernier qu'il a écrit est, comme d'ordinaire, toujours aussi intéressant, même si on peut avoir quelques réserves sur la fin de celui-ci... Mais bon..... à un moment, il dit :

    "Aujourd’hui plus que jamais, une rupture est nécessaire avec les politiques mises en œuvre à gauche comme à droite depuis le tournant de 1982-1983.Nicolas Sarkozy s’était fait élire sur ce thème en le dévoyant totalement. Son échec est aujourd’hui patent. Ce ne sont pas les surenchères dans l’européisme ou l’atlantisme qui arriveront à le masquer.

    La rupture est nécessaire pour éviter le piège de la déflation européenne qu’organisent tant les apôtres de l’équilibre budgétaire que les partisans d’une gouvernance européenne qui se réduirait à un contrôle sur les dépenses. Or, on sait bien que le plein emploi est la première des variables en ordre d’importance pour l’équilibre du régime des retraites. Toute politique de déflation nous condamne à répéter le scénario dit de la « réforme ».

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